
L'utilisation de la personne d'Ibni à travers ces propos, pour rallier la sympathie et l'adhésion des
"Ibnistes" à cette réflexion est évidente alors même que l'auteur n'a pas forcément besoin de l'évoquer ainsi. Ces propos d'Ibni d'une "morale jamais exprimée par quiconque" s'inscrivait pourtant dans la volonté unanimement exprimée par le peuple tchadien, par le truchement de ses représentants à la Conférence nationale
souveraine (CNS, 15 janvier - 07 avril 1993), de s'opposer par tous les moyens "à tout groupe
qui tenterait de prendre le pouvoir ou de le confisquer par les armes."(l'énoncé n'est sans
doute pas exactement le même dans le préambule car je le reprend de mémoire.) Volonté reprise si fortement dans le préambule de la constitution adoptée par le peuple en mars 1996. Et que Ibni et
ses amis défendaient bec et ongle dans le cadre de la Coordination des partis politiques pour la Défense de la Constitution (CPDC). Ceci, après que Idriss Déby, qui voulant opérer la confiscation
du pouvoir ainsi rejetée par le peuple, comme le stipule le préambule de ladite constitution, avait entrepris de lui "tordre le cou" en le vidant de son article limitant le nombre de mandats présidentiels.
Dans son rôle de porte-parole de la CPDC créée pour empêcher ce sacrilège, Ibni se faisait ainsi le devoir, qui mariait cependant sa conviction politique, de défendre non seulement la "morale politique" mais aussi et surtout le "testament politique" du peuple tchadien inscrits en lettre d'or dans le préambule de la constitution. Morale politique parce qu'elle faisait le pari de la victoire du "Bien" du peuple sur le "Mal" de ceux qui ne veulent pas la "Renaissance" du Tchad qu'ils désirent ramener à l'ère de la "féodalité" et maintenir dans les règles de gestion "ataviques." Lesquelles règles président à la conduite du pays aujourd'hui et dont l'injustice, la barbarie et l'obscurantisme sont exactement réminiscents de l'époque du sultanat et des "Dar" "Keïrats." Le sultanat ou royaume "Keïrat" que certains, pour y avoir pris une part importante il y a des siècles, veulent ressusciter soit dans l'entité tchadienne d'où leur mainmise sur l'Etat et ses rouages ou encore la mise au pas des valuers républicaines supplantées par des tares abjectes et féodalisantes qu'est par exemple la fameuse "Dia" tacitement institutionnalisée pour se faire payer grassement et à sens unique des forfaitures qu'ils créent eux-mêmes par d'autres dont les victimes ne sont point dédommagées. "Testament politique" parce que les Tchadiens, en inscrivant cette volonté dans le préambule de la constitution, n'entendaient pas seulement assurer la victoire du "Bien" sur le "Mal" pour leur existence présente, maisentendaient léguer un pays démocratique, paisible, et moderne aux générations futures.
Voilà ce qui peut être d'une "morale politique profonde exprimée" par les Tchadiens à la CNS, reprise à sa manière et défendue par Ibni Oumar Mahamat Saleh avec force conviction! De là à l'insérer dans une étroitesse d'esprit à des fins inavouées, est politiquement et intellectuellement incorrect et indécent. Aussi cette évocation utilitariste et intéressée du martyr d'Ibni ne saurait honorer sa mémoire et sa lutte. Nous avions bien de bonnes manières de le faire et il suffit d'y refléchir de façon désintéressée. Et sincère!
Dans son rôle de porte-parole de la CPDC créée pour empêcher ce sacrilège, Ibni se faisait ainsi le devoir, qui mariait cependant sa conviction politique, de défendre non seulement la "morale politique" mais aussi et surtout le "testament politique" du peuple tchadien inscrits en lettre d'or dans le préambule de la constitution. Morale politique parce qu'elle faisait le pari de la victoire du "Bien" du peuple sur le "Mal" de ceux qui ne veulent pas la "Renaissance" du Tchad qu'ils désirent ramener à l'ère de la "féodalité" et maintenir dans les règles de gestion "ataviques." Lesquelles règles président à la conduite du pays aujourd'hui et dont l'injustice, la barbarie et l'obscurantisme sont exactement réminiscents de l'époque du sultanat et des "Dar" "Keïrats." Le sultanat ou royaume "Keïrat" que certains, pour y avoir pris une part importante il y a des siècles, veulent ressusciter soit dans l'entité tchadienne d'où leur mainmise sur l'Etat et ses rouages ou encore la mise au pas des valuers républicaines supplantées par des tares abjectes et féodalisantes qu'est par exemple la fameuse "Dia" tacitement institutionnalisée pour se faire payer grassement et à sens unique des forfaitures qu'ils créent eux-mêmes par d'autres dont les victimes ne sont point dédommagées. "Testament politique" parce que les Tchadiens, en inscrivant cette volonté dans le préambule de la constitution, n'entendaient pas seulement assurer la victoire du "Bien" sur le "Mal" pour leur existence présente, maisentendaient léguer un pays démocratique, paisible, et moderne aux générations futures.
Voilà ce qui peut être d'une "morale politique profonde exprimée" par les Tchadiens à la CNS, reprise à sa manière et défendue par Ibni Oumar Mahamat Saleh avec force conviction! De là à l'insérer dans une étroitesse d'esprit à des fins inavouées, est politiquement et intellectuellement incorrect et indécent. Aussi cette évocation utilitariste et intéressée du martyr d'Ibni ne saurait honorer sa mémoire et sa lutte. Nous avions bien de bonnes manières de le faire et il suffit d'y refléchir de façon désintéressée. Et sincère!
Tamana