Depuis ce lundi 22 octobre et jusqu’à jeudi 25 octobre, les institutionstchadiennes seront paralysées par un mot d’ordre de grève. Même le service minimum dans les institutions sanitaires ne sera pas assuré, confirment les leaders des mouvements syndicaux. A l’origine de ce mouvement d’humeur, la non-application d’un accord sur une augmentation générale des salaires signé entre le gouvernement et les responsables syndicaux. Une revendication que les syndicats brandissent depuis le mois de juillet.
Une longue attente
En novembre 2011, après une grève de trois semaines, le gouvernementtchadien a conclu avec l’Union des Syndicats du Tchad (UST), principale centrale syndicale du pays, un protocole d’accord qui porte sur l’augmentation générale des salaires et l’amélioration des conditions de vie des travailleurstchadiens dont le début d’application était prévu dès janvier 2012.
Après six mois d’attente, les leaders syndicaux étaient montés au créneau pour décrier cette situation. En septembre, à l’issue d’un vaste mouvement de grève qui avait complètement paralysé le pays, les leaders religieux avaient décidé de jouer le rôle de médiateur entre les syndicats et le gouvernement. Le gouvernement menaçait de ne pas verser aux travailleurs en grève depuis deux mois, leur salaire du mois d’août. De leur côté, les employés menaçaient de fermer tous les bureaux de l’administration, y compris les urgences dans les hôpitaux. Pour donner une chance à cette médiation, les syndicalistes avaient décidé de suspendre leur grève et de leur accorder 30 jours. Visiblement, la médiation n’a pas porté ses fruits.
Pour de nombreux partis d’opposition, le protocole d’accord sur l’augmentation des salaires des travailleurs était irréaliste....