Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

6321db3561106b99bac67e7a7ae26e88.jpgMe Jean-Bernard Padaré, le seul avocat tchadien des six Français de l'Arche de Zoé condamnés à huit ans de travaux forcés au Tchad, a dénoncé « la violation des droits élémentaires des accusés », lors de l'audience du tribunal correctionnel de Créteil réuni le 14 janvier dernier pour adapter leur peine à la France, Il a rappelé notamment qu’il n’avait pas eu accès à N'Djamena au dossier des membres de l’ONG et qu’il n’avait pas pu faire appel de la condamnation, ayant trouvé porte close.

Comme ses confrères français, Me Padaré a exhorté les juges français à passer outre le verdict tchadien. «Il est inéquitable. Si vous laissez passer ces violations, dans mon pays, on pourra continuer à condamner à tours de bras dans de telles conditions . » Accusé d’être « un traître » pour avoir défendu « les Blancs », l’avocat a subi des pressions et reçu des menaces dans son pays : « Je ne défends pas une couleur mais un principe, affirme-t-il. S’ils veulent, ils n’ont qu’à supprimer le métier d’avocat. Si la justice française accepte cela, ce sera une référence pour toute l’Afrique. »

Selon le traité franco-tchadien de 1976, les juges français doivent respecter l’arrêt de la cour criminelle de N’Djamena. Les accords bilatéraux entre Paris et N’Djamena précisent d’ailleurs que le Tchad doit donner son avis sur tout : « réductions, ajournements, libérations et autres modalités d’exécution de peine».

Un véritable casse-tête pour le tribunal de Créteil qui a mis sa décision en délibéré au 28 janvier.

 

 

Sylvie Lotiron18/01/2008

 

Source : Maître Padaré menacé dans son pays

Tag(s) : #Tchad
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :