Le président tchadien Idriss Deby Itno s'est dit aujourd'hui "inquiet" des conséquences possibles d'une partition du Soudan, après le
vote du Sud sur l'option d'une séparation d'avec le nord du pays, et de ses répercussions pour le Tchad, dans un entretien à la chaîne France 24.
"Nous sommes inquiets dans la mesure où nous sommes voisins de ce pays. Quand il y a des problèmes chez nos voisins (...), il n'est
pas exclu que les conséquences nous touchent directement", a déclaré le président. "On a déjà l'expérience de la crise au Darfour", région de l'ouest du Soudan frontalière du Tchad
en proie à la guerre civile depuis 2003, a rappelé M. Deby.
Les Sud-Soudanais se prononcent depuis dimanche, et jusqu'à samedi, sur le maintien de l'unité avec le reste du Soudan ou la
séparation, lors d'un référendum prévu par l'accord de paix ayant mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile.
Les analystes, ainsi que la classe politique nordiste, pronostiquent une victoire de l'option sécessionniste. "Tout notre souhait,
c'est que cette séparation (...) se passe dans la paix, la sérénité", a conclu Idriss Deby.
Le Tchad a longtemps entretenu des relations très tendues avec le Soudan, accusé à de nombreuses reprises d'héberger des rebelles
cherchant à déstabiliser le pouvoir à N'Djamena, avant un réchauffement depuis un an.
Signe notable de ce rapprochement, la présence de militaires soudanais au grand défilé militaire organisé mardi pour la célébration des
50 ans d'indépendance du Tchad.
Source: Le Figaro|AFP