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«Quand il était au Tchad, Mahamat me demandait toujours de lui parler du Canada. Il a toujours voulu venir ici. Il disait qu'il voulait avoir une meilleure vie...»


C'est en ces mots chargés d'émotion que Djamal Adoum a parlé de son oncle, Mahamat Saleh Khazali (photo) mort écrasé dans l'effondrement d'un garage souterrain de Saint- Laurent, mercredi.


La victime avait très peu de famille au pays. Son neveu Djamal et sa nièce Mahassin, qui habitent Saint Catharines, en Ontario, sont ses plus proches parents. Ils se sont rendus d'urgence à Montréal sitôt qu'ils ont entendu la triste nouvelle.


«On l'a appris au téléphone par des amis quelques heures après le drame. [...] Je suis choqué, c'est très dur pour nous», a confié M. Adoum, rencontré hier soir dans un logement de Pierrefonds.


«C'est incroyable, on imagine qu'un immeuble puisse s'effondrer ailleurs dans le monde, mais pas au Canada», a-t-il poursuivi.


Mahamat Saleh Khazali avait obtenu son diplôme universitaire en éducation au Tchad. Arrivé au Québec depuis cinq ans, il rêvait d'y parfaire sa scolarité, au dire de son neveu.



Jeunesse au Soleil


Par ailleurs, des centaines de locataires évacués ont reçu l'aide de Jeunesse au Soleil, qui leur a notamment prodigué vêtements et médication.


«La première chose qu'on a faite a été de s'occuper des enfants de la garderie qui ont dû être évacués, pour leur fournir tout le matériel nécessaire», a expliqué Tommy Kulczyk, directeur des services d'urgence de l'organisme.


Les sinistrés devront prendre leur mal en patience puisque la Régie du bâtiment attend que la structure du stationnement soit solidifiée avant de les autoriser à réintégrer leur appartement.



Structure mal entretenue ?


Au sujet de l'état de la structure du stationnement du 135, rue Deguire, un ancien concierge de cet immeuble a déploré le manque d'intérêtdes propriétaires.


«Ils n'ont jamais mis une cenne là-dedans, ils mettent toujours le minimum. Nous, les concierges, on les avait avertis, mais pour eux on n'est rien. Pourtant, s'ils avaient réparé, le gars ne serait pas mort», a lancé avec indignation Lauré Potvin.


Jean-Michel Nahas et Vincent Larouche
Le Journal de Montréal
28/11/2008 05h39

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