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Dans une interview accordée à RFI, Idriss Déby se demande pourquoi le Soudan a préféré Timane Erdimi comme
dirigeant de l'UFR, "mais pas quelqu'un d'autre". Il dit qu'il n'y a pas de rébellion au Tchad et que ceux qui combattent son régime sont des "mercenaires" à la solde du Soudan qui les arme, les
organise et les paie dans le seul objectif de renverser son régime. A la question de savoir si en 2008 l'armée tchadienne n'avait-elle pas mis fin au rêve de la rébellion, Idriss Déby répond
qu'une rébellion même affaiblie peut toujours se renforcer avec l'aide de ses alliés. Il prend l'exemple, assez impertinent faut-il le souligner, du Général de Gaulle, Chef de la Résistance en
exil, qui a réussi à s'armer depuis sa retraite en Angleterre pour venir prendre le pouvoir grâce à l'aide des "alliés", précise-t-il.Dans cette interview, Déby revient aussi sur le cas d'Ibni Oumar Mahamat Saleh. Le chef de l'Etat tchadien trouve que les gens s'intéressent un peu trop au cas Ibni alors que des centaines d'autres tchadiens sont morts en février 2008 parmi lesquels des "cadres civils et militaires, des généraux, ses collaborateurs..., ". Il accuse la CPDC d'avoir empêché la famille d'Ibni Oumar de le rencontrer alors qu'il en a lui-même fait la demande. Idriss Déby poursuit en disant que le rapport de la commission Djaïbé est maintenant remis à un magistrat. Le chef de l'Etat indique qu'il appartient désormais à ce magistrat d'établir les responsabilités et de convoquer éventuellement les militaires accusés pour les entendre. Idriss Déby se dit également prêt à être entendu par la justice si celle-ci le convoque. Sur ses rapports avec l'opposition politique, Idriss Déby affirme que les membres de la CPDC sont en bonne entente avec le régime. Il cite le cas des ministres (Kamougué, Dahlob, Alingué, Lossimian) qui sont dans le gouvernement ainsi que le cas de certains opposants qui sont dans son cabinet, mais aussi au cabinet du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas, ajoute-t-il.
Idriss Déby estime que l'accord du 13 août 2007 est appliqué et que les partenaires (opposants) sont satisfaits. Il n'y a aucune contestation selon lui. Il accuse les journalistes de prêter aux opposants ce qu'ils n'ont pas dit. Par ailleurs, il indique que les élections législatives devraient se tenir avant fin 2009, sauf si les rebelles viennent en perturber l'organisation, prévient-il.
Enfin, Idriss Déby affirme que contrairement à ce qui se dit de négatif sur l'utilisation de ressources pétrolières, l'argent du pétrole a servi au peuple tchadien. Il énumère une longue liste de réalisations, notamment la construction des routes, des centres hospitaliers, des Universités, etc.
Tchadoscopie
Voir la vidéo de l'intervew du Chef de l'Etat IDRISS DEBY ITNO à RFI