La rencontre avec la ministre a eu lieu dans un climat serein selon monsieur Hamid. L’entretien a durée une bonne petite heure. Ce temps a permis au représentant de l’Opposition politico-militaire auprès des autorités de la première puissance économique européenne d’expliquer les raisons du recours à la lutte armée par les éléments de l’UFR. D’autre part, il a mis à nu le régime de Deby en mettant un bon accent sur le viol des droits de l’homme et la mauvaise gestion des biens nationaux par l’État tchadien. Il est revenu sur le cas du Dr. Ibni Oumar Mahamat Saleh et exhorté le gouvernement allemand à faire pression sur Deby pour que lumière soit faite sur le sort du disparu et que la famille sache de ce que lui est advenu. La ministre n’a pas caché ses inquiétudes sur la situation que prévaut actuellement au Tchad et au Darfour. Bien qu’elle n’approuve pas une solution militaire au Tchad, Madame Wieczorek a laissé entendre que les raisons avancées par l’homme de l’UFR lui sont plausibles. Néanmoins elle a suggéré la résolution du conflit tchadien par le dialogue, la voix pacifique. Rappelons que l’Allemagne avait refusé de prendre part, du moins militairement, aux forces de l’union européenne présentes au Tchad, forces venues à l’unique initiative de la France.

Monsieur Hamid est sorti satisfait de son entretien avec la ministre. Il compte continuer son initiative diplomatique auprès des autorités allemandes et ne veut perdre aucune occasion pour étaler sur la scène internationale le vrai visage du régime tchadien et faire entendre la juste cause de son mouvement, l’UFR.

Correspondance particulière