Limane Mahamat, ancien ministre Secrétaire général du gouvernement du Tchad, et Doukar Gana, ancien secrétaire d’Etat au Budget, vont donc retrouver la liberté, après plusieurs mois passés en prison. Les deux anciens ministres avaient été impliqués dans l'affaire dite du « marché des manuels scolaires » du ministère tchadien de l'Education nationale. La cour a estimé que rien ne pouvait être retenu contre les deux ministres et quatre autres fonctionnaires.

 

En revanche, Mahamat Ali Abakar, alias «Badaoui», le commerçant par qui le scandale est arrivé, écope lui de travaux forcés à perpétuité. Les quatre fonctionnaires condamnés avec lui ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trois à dix ans, avec des amendes. Un député cité dans l’affaire, mais en fuite, a été condamné par contumace à 10 ans de prison et 5 millions de francs CFA d'amende (7 500 euros). Un mandat d’arrêt sera lancé contre lui.

 

Pour les avocats du commerçant condamné c’est la déception. On parle d’un « procès politique ». La défense des ministres se réjouit, quant à elle, de l’acquittement de ses clients. C’est dur pour les autres condamnés qui doivent se séparer de leurs compagnons d’emprisonnement remis en liberté. « Nous espérons pour eux la grâce présidentielle », a commenté Me Allaïssem Djaïbé.

 

L’affaire avait éclaté il y a environ un an lorsque les autorités se sont aperçues qu’un marché de manuels scolaires pour le ministère de l’Education nationale avait été payé sans avoir été livré. Au terme de la procédure, douze personnes - dont deux ministres - se sont retrouvées devant la Haute cour de justice. Il y a donc eu six condamnations et autant d’acquittements dans cette affaire.

 

Source : RFI