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Omar el-Béchir participe au sommet de la Cen-Sad (la Communauté des Etats sahélo-sahariens) qui se tient jeudi et vendredi à N'Djamena. «Le président soudanais nargue ainsi la Cour pénale internationale» titre le site d'informations Fasozine. Omar el-Béchir est toujours sous le coup de mandats d'arrêt émis par la CPI pour crimes et génocide au Darfour. Or le Tchad reconnaît cette juridiction mais a déjà affirmé que le président soudanais ne serait pas arrêté sur son territoire.
Omar el-Béchir n'en reste pas moins un hôte bien «encombrant» pour Idriss Deby, note L'Observateur toujours au Burkina. Le président tchadien qui « comble du paradoxe est de l'ethnie zaghawa, l'unes des 3 ethnies concernées par les accusations de génocide qui pèse sur son homologue (...) C'est un peu -du coup- comme accueillir l'assassin de ses parents ».
Mais la donne entre N'Djamena et Khartoum a changé. «L'heure n'est plus à la guerre par rebelles interposés (...) Une guerre qui a duré 5 ans entre les 2 pays...» Et preuve en est : le Tchad et le Soudan ont tous deux récemment expulsé des chefs rebelles de leur territoire. «Ma présence à N'Djamena témoigne de notre volonté de tourner la page après les différends qui ont opposé nos deux pays» a ainsi déclaré Omar el-Béchir -mercredi- à son arrivée au Tchad.
Omar el-Béchir va donc participer au sommet de la Cen-Sad. L'organisation régionale est née en 1998. Douze ans après sa création, le journal Le Pays à Ouagadougou s'interroge : quel bilan en tirer ? «La Cen-Sad serait-elle en panne?» Il faut dire que l'organisation a beaucoup grossi. Des six membres fondateurs - six pays «véritablement logés en plein sahel» - on est passé à vingt-huit membres... Des pays qui n'ont plus tous « les mêmes problématiques »...La Cen-Sad, pour Le Pays, serait ainsi devenu trop complexe à gérer. Elle serait même devenue pour certains «le machin du colonel Kadhafi». Le guide libyen, principal bailleur de fonds de cette organisation, «semble le seul maître à bord» de ce navire... Un navire qu'il dirigerait au gré de ses intérêts politiques...