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Le gouvernement tchadien a autorisé jeudi l'audition par la justice, "comme témoins", de deux ministres dont celui de la Défense sur "les événements" de janvier-février 2008, faisant référence à une attaque rebelle avortée sur N'Djamena suivie d'arrestations et de disparitions.
AFP | 18.11.2010 | 22:52
Le
gouvernement tchadien a autorisé jeudi l'audition par la justice, "comme témoins", de deux ministres dont celui de la Défense sur "les événements" de janvier-février 2008, faisant référence à une
attaque rebelle avortée sur N'Djamena suivie d'arrestations et de disparitions.
Le Conseil des ministres a ainsi donné une suite favorable à une requête du doyen des juges d'instruction pour une audition de Kamougué Wadal Abdelkader, actuellement ministre de la Défense, et Ahmat Mahamat Bachir, actuellement ministre secrétaire général du gouvernement, affirme le gouvernement dans un communiqué rendant compte de ce Conseil lu sur la radio nationale tchadienne.
"Sur la base des informations contenues dans le rapport d'enquête sur les événements du 28 janvier au 8 février 2008, les enquêteurs judiciaires avaient auditionné plusieurs personnalités à la suite d'une plainte initiée par l'Etat tchadien contre X pour atteinte à l'ordre constitutionnel, à l'intégrité et à la sécurité du territoire national, enlèvements, tentative d'enlèvements, disparitions, atteintes à l'intégrité physique et morale", explique-t-il.
"Aux fins de parfaire la procédure, le doyen des juges d'instruction, saisi, sollicite l'audition des deux membres du gouvernement, en l'occurrence Kamougué Wadal Abdelkader et Ahmat Mahamat Bachir, comme témoins. Le Conseil des ministres marque son accord pour l'audition des deux membres du gouvernement", déclare-t-il.
Un décret sera bientôt pris pour autoriser le juge d'instruction à entendre les deux ministres, a-t-on précisé à l'AFP de source officielle, sans indication de date.
A l'époque des événements concernés, Ahmat Mahamat Bachir était ministre de l'Intérieur alors que Kamougué Wadal Abdelkader, chef de l'Union pour le renouveau et la démocratie (URD, opposition), n'avait pas encore fait son entrée au gouvernement. Il a été nommé ministre de la Défense en avril 2008 à la faveur de la formation d'une équipe qualifiée "d'ouverture".