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0443Le premier ministre tchadien Joseph Djimrangar Dadnadji, contesté par la majorité parlementaire à laquelle il appartient, a remis jeudi sa démission et celle de son gouvernement auprésident Idriss Déby, dans un courrier.

La démission de Djimrangar intervient trois jours après l'introduction, par la majorité parlementaire du parti au pouvoir (Mouvement patriotique du salut, MPS), d'une motion de censure contre le premier ministre, qui était en poste depuis moins d'un an, et qui devait être à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale vendredi. Aujourd'hui toutefois, la président Déby n'avait pas encore accepté cette démission.

Les 74 députés signataires de la motion, qui font tous partie du MPS, reprochent notamment au chef de gouvernement "l'arrestation arbitraires de députés lors des événements du 1er mai 2013", date à laquelle le gouvernement tchadien avait affirmé avoir déjoué un complot contre le pouvoir, et après laquelle plusieurs députés et sénateurs toutes tendances confondues avaient été arrêtés.

Accusant Djimrangar d'être dans "l'incapacité de coordonner de manière effective l'action gouvernementale", les signataires lui reprochent également sa mauvaise gestion des réformes scolaires et la cherté de la vie. "Il est important que l'Assemblée nationale prenne ses responsabilités en censurant ce gouvernement qui n'est pas capable de mener les réformes nécessaires pour répondre aux attentes du peuple tchadien", conclut le texte.

Saleh Kebzabo, député et chef de file de l'opposition, s'est montré déçu par cette démission: "Le débat qui devait avoir lieu demain à l'Assemblée était l'occasion de faire un grand déballage, de souligner la crise dans le pays et d'avoir un débat politique constructif. En démissionnant, il empêche la discussion".

Le Figaro

Tag(s) : #Tchad
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