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Notre police de brimade
La semaine dernière, les forces de l’ordre, comme pour dire qu’elles ont une coutume au pays de Toumaï, celle de commettre des bavures pour se sentir à l’aise, se sont pour une énième fois illustrées par des comportements exécrables.
Le 15 janvier dernier, des éléments de l’Armée nationale à bord d’un char en provenance du Sud ont fait irruption dans le camp de sinistrés de Toukra.
Ils se sont mis à fouiner dans les coins et recoins du camp, cherchant des femmes pour violer. Chose qu’ils ont réussi à accomplir après avoir proféré des menaces à l’endroit des sinistrés, incapables de se défendre. Le chargé de sécurité dudit camp qui essayait tant bien que mal de faire son travail, a été passé à tabac.
Au lendemain du geste odieux de ces éléments, apparemment incontrôlés, des agents de la police en patrouille dans les
quartiers de N’Djaména ont arrêté deux filles qu’ils ont embarquées. Ils accusent ces dernières d’avoir lancé des injures à leur égard. Au camp de police, le père, venu demander des excuses à la
police pour l’acte posé par sa progéniture n’a pas eu gain de cause. A son grand dam, la police préfère les garder. Après son départ, ses filles ont fait l’objet d’harcèlements sexuels. Le
responsable de ces éléments en faction a eu l’outrecuidance de dire aux filles, qui se battaient bec et ongles pour opposer une résistance aux folles envies de ses éléments, prêts à assouvir leur
désir sexuel à tout prix que «toutes les filles qui passent par ici se laissent faire».
Devant ce comportement peu responsable et ignoble de ces éléments de la police, le père de ces deux filles affirme que «les éléments de la police sont plus dangereux que les bandits ». La déclaration de ce père de famille emmène à se poser quelques questions. Que fait la police de son honneur ? Connait-elle vraiment sa mission ?