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Feu Youssouf Togoïmi, Président fondateur du MDJT. Il est né le 26 mars 1953 à Zouar dans la région du Tibesti, au nord du Tchad. Fils de Togoï Okormi qui a été sous-préfet de la ville de Bardaï au temps de Tombalbaye, Youssouf Togoïmi est issu de la communauté Toubou. Fervent musulman, il avait deux épouses et sept enfants, un père modèle et un homme ouvert, sociable et généreux.


Après ses études secondaires au lycée franco-arabe d'Abéché, Togoïmi est admis à l'école nationale d'administration et s'inscrit à l'université du Tchad en 1978 où il mène simultanément des études d'administration et de Droit. Nanti de son diplôme de l'E.N.A. et d'une licence en Droit, le jeune Toubou bénéficie d'une bourse française et s'inscrit à l'université de Reims en 1978 où il décroche brillamment sa maitrise en Droit privé. Il enchaîne les cours à l'école de magistrature de Paris où il obtient en 1983 son diplôme de l'école nationale de magistrature (ENM), section internationale de Paris.

De retour au pays natal en 1984, il exercera au Tribunal de première instance de N'djaména avant d'être affecté à Abéché en qualité de Procureur de la République prés du Tribunal de cette localité.

A l'arrivée de Deby au pouvoir en 1990, Youssouf Togoïmi est nommé ministre de la justice. En 1995, il était Préfet du Ouaddai, chef lieu d'Abéché, et entre 1996-97, il sera nommé Ministre de la défense nationale puis Ministre de l'intérieur et de l'administration du territoire.
Le 3 juin 1997, feu Youssouf Togoïmi démissionne du gouvernement pour protester contre la dérive dictatoriale du régime d'Idriss Deby. L'intérêt général du Tchad est quelque chose sur laquelle il ne transige pas.

L'amateurisme dans la conduite des actions gouvernementales, les bassesses et les comportements pervers qui se développent autour des tenants du pouvoirs, les gaspillages et les détournements grossiers des deniers publics mais aussi le tribalisme ambiant, les humiliations, les actes de brimades, les crimes organisés, les crimes politiques odieux, les trafics mafieux (drogues dures, fausses monnaies, bradages des intérêts nationaux, …) sont entre autres autant de raisons qui ne permettraient plus à feu Youssouf Togoïmi de laisser ce régime d'apatrides détruire son pays et son peuple.

 

Le 12 octobre 1998 au Tibesti, feu Youssouf Togoïmi entra en rébellion contre la dictature en place à N'djaména et créa le MDJT avec quelques compatriotes. Il voulait une politique tchadienne, une politique totalement au service des Tchadiens, il avait une parfaite connaissance du vécu des Tchadiens, de leurs problèmes les plus élémentaires et il imaginait des solutions réalistes, justes, équitables et concrètes. A chaque occasion, feu Togoïmi réitérait ses ambitions pour un Tchad uni, réconcilié, en paix, juste, libre, démocratique et prospère. Ses camarades de luttes et les Tchadiens retiennent l'image d'un chef engagé qui a magnifiquement représenté son pays et son mouvement le MDJT à la Tribune internationale.


Je suis un des rares cadres à avoir eu ce privilège de connaitre feu Youssouf Togoimi et aussi le Tibesti où je suis originaire. L'homme est tout simplement exceptionnel, son intégrité est sans égale, extrêmement intelligent, très brave, visionnaire, stratège, un révolutionnaire sincère et charismatique, un homme surdoué qui travaille tout son temps avec ses combattants, ce qui fait de lui un héros pour notre pays et notre continent. Oui, Youssouf Togoïmi s'inscrit dans la lignée de valeureux fils et filles du Tchad et de l'Afrique.

 

« Je souhaite qu'on garde de moi l'image d'un homme qui a mené une vie utile pour tous les Tchadiens.... » disait-il très humblement. Il était sur le chemin de la réussite quand il a tué. Mais ses lâches assassins se trompent car on ne peut pas tuer les idées, les idées ne meurent jamais. En effet, l'histoire de l'humanité est jalonnée des martyrs et des héros dont les idées sont restées, la liberté et la dignité de leur peuple. Personne ne pourra faire disparaitre sa présence avec tout ce qu'il engendre comme intelligence et force pour tous ceux qui le souhaitent. Pour cette cause, plusieurs de nos combattants ont donné leur vie, et pour nous les vivants, c'est devoir de maintenir pérenne cet idéal.

 

Cher Président, nous luttons jusqu'à la libération de notre peuple contre la tyrannie de Deby, le régime apatride, criminel, incapable en 20 ans de règne de subvenir aux besoins élémentaires de notre peuple. Malheureusement, une coalition de traitres assis sur des intérêts mesquins a privé le Tchad de la chance historique que le destin lui avait donné, c'est-à-dire en assassinant Togoïmi. Inch allah, Justice sera rendue tôt ou tard.

Dans une grande réunion mémorable qui s'est tenue à Zoumri le 12 Août 2000, Youssouf Togoimi a dit : « tous ceux qui ont commis des actes délinquants doivent logiquement comparaitre devant la justice, notre lutte a une portée nationale ».


A l'occasion du 7 ème anniversaire de sa mort dans un hôpital central de Tripoli un mardi 24 septembre 2002, nous voudrions ici lui rendre un hommage solennel au nom de tous les combattants et à tous nos martyrs du sud, du nord, de l’Est, de l’Ouest et ceux qui continuent de tomber sur le champs d'honneur.


Je pris Dieu le tout puissant pour qu'il lui réserve une place dans le paradis et que lui rende sa grâce et le pardonne. Nous adressons à la famille de ce héros notre solidarité fraternelle et militaire.


Vive le MDJT
Vive la résistance nationale

Fait à Zoumri le 21-09-2009

Le secrétaire général du MDJT

Hissein Yahya Barkamy
Yahyabarkamy@yahoo.fr

Tag(s) : #Tchad
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